Chaque émotion est une porte, pas un obstacle

Espace EinSofi
il y a 7 jours
3 min de lecture

Texte par Par Doron Libshtein

Traduction depuis l'hebreu: Yael E Kerpel & AI

Combien de fois essayons-nous d’éviter des émotions difficiles ?De repousser sur le côté la colère, la peur, la tristesse ? De penser que si nous ne les ressentons pas, elles cesseront d’exister ?

Accepter de ressentir, c’est accepter de changer. Chaque émotion est un message. La colère peut nous montrer où nos limites sont franchies. La peur peut nous avertir sur ce qui compte pour nous. La tristesse peut ouvrir notre cœur à une compassion plus profonde.

Quand nous cessons de résister à une émotion et commençons à l’écouter, elle cesse d’être un ennemi pour devenir un allié. Elle passe de l’état d’obstacle qui nous freine à celui de portail qui nous mène vers un endroit plus profond et plus authentique en nous.

Le chemin passe à travers l’émotion, pas autour. Lorsque nous sommes prêts à vivre pleinement ce qui se passe à l’intérieur, nous découvrons qu’au-delà de chaque émotion se trouvent la sérénité, la liberté et l’amour.

Quand avons-nous fait des émotions nos ennemies ?

Beaucoup d’entre nous ont grandi avec un message implicite ou explicite : les émotions sont quelque chose qu’il faut « contrôler », « surmonter », ou « mettre de côté pour continuer à fonctionner ». Mais si notre capacité à ressentir était en réalité la clé du progrès, et non un frein ?

Imaginez que vous conduisiez sur une route et qu’un panneau apparaisse : « Déviation – route barrée ». Souvent, nous percevons l’émotion exactement ainsi : comme un obstacle qui empêche notre avancée. Mais peut-être que ce panneau n’est pas un ordre d’arrêt, mais une invitation à ralentir, à prêter attention, à comprendre où nous sommes et pourquoi.

L’émotion est un enseignant, pas un ennemi

Quand je suis face aux participants d’un atelier ou dans un accompagnement individuel, je le vois encore et encore : le moment où l’on cesse de se battre contre une émotion est le moment où commence la guérison.Parfois on pleure. Parfois on se met en colère. Parfois on se replie de peur. Mais lorsqu’on s’autorise à rester avec cette émotion — sans explication, sans jugement, sans chercher à la cacher — quelque chose s’ouvre. Quelque chose d’authentique.

Chaque émotion a un rôle

La colère porte un message de protection. Elle n’est pas toujours agréable, mais elle est juste.
La peur signale ce qui est important pour nous, nos limites, les endroits où nous avons quelque chose à perdre.
La tristesse, peut-être la plus difficile de toutes, peut faire tomber les murs et nous conduire à une compassion profonde, y compris envers nous-mêmes.

Apprendre non seulement à ressentir, mais aussi à écouter, ouvre la porte à une nouvelle compréhension de soi.

Ne pas fuir — avancer avec

Nous n’avons pas besoin de craindre l’émotion. Nous devons apprendre à avancer avec elle.Oui, parfois c’est effrayant. Parfois, c’est accablant. Parfois, on a l’impression que c’est « trop ». Mais lorsque nous nous autorisons à traverser l’émotion, au lieu d’essayer de l’éviter, nous découvrons quelque chose de surprenant : nous ne restons pas bloqués. Au contraire — nous gagnons en stabilité, en intégrité, en présence.

Les émotions non ressenties restent en nous

Toute émotion que nous n’avons pas vécue jusqu’au bout reste en nous comme un enfant qui n’a pas reçu d’attention. Elle réclamera une réponse, une reconnaissance. Mais si nous l’écoutons vraiment, nous verrons qu’elle veut simplement être vue, comprise, et nous enseigner quelque chose.Et parfois, c’est précisément là, dans l’endroit que nous craignons le plus de toucher, qu’un nouveau sentiment de liberté nous attend. Un calme que nous ne pensions pas possible. Un amour de soi qui ne dépend pas des circonstances.

Petit exercice, grand changement

Alors, si une émotion vous dérange, peut-être n’est-elle pas venue pour gêner votre chemin. Peut-être est-elle venue pour vous guider.

La prochaine fois que la peur monte, dites-lui : « Bonjour, je t’entends. »La prochaine fois que la colère est là, restez avec elle un instant et demandez : « Que cherches-tu à protéger ? »La prochaine fois que la tristesse s’invite, laissez-la être là, sans chercher à changer la sensation.

Une autre façon de s’écouter

Les émotions ne sont pas là pour nous bloquer. Elles sont là pour nous mettre en mouvement.Le chemin vers l’intérieur commence toujours par l’écoute.

Alors… quelle émotion choisirez-vous de ressentir aujourd’hui ?Et si l’émotion que vous fuyez devenait une porte plutôt qu’un obstacle ?

Sur l'auteur: Doron Amitai Libshtein, mentor de renommée internationale et « mentor des mentors », allie une vaste expérience dans le management high-tech et financier à une expertise unique en développement personnel. Depuis plus de 15 ans, il accompagne les figures majeures du mentorat mondial, favorisant leur succès par l’union de l’esprit et de la matière, et a introduit en Israël des personnalités comme Deepak Chopra, Robin Sharma, Byron Katie et Eckhart Tolle.